Dries Bervoet de De Tijd a analysé la situation financière de 18 clubs évoluant actuellement en première division belge il y a 5 ans jusqu’à la saison 2020-2021 incluse. Pour ce faire, il a utilisé les états financiers annuels et les bilans consolidés des clubs, qui incluent toutes les filiales et les entreprises dérivées des clubs de football. Ces chiffres sont utilisés par la commission qui décide si un club est suffisamment sain financièrement pour recevoir une licence lui permettant de participer au football professionnel en Jupilier Pro League (1re division) ou en Challenger Pro League (2e division).
Bien que les clubs professionnels belges parviennent généralement à générer des revenus (vente de billets, sponsoring, télévision, merchandising, transferts…), le gros problème réside dans leurs dépenses. La plupart d’entre eux dépensent beaucoup plus qu’ils ne gagnent.
M. Berwot a déclaré à la VRT Radio 1 que « leur plus gros coût est le salaire des joueurs. C’est là que nous constatons une augmentation significative. En Belgique, un footballeur professionnel gagne en moyenne 260 000 euros bruts par an. Dans un club de haut niveau, c’est environ 400 000 euros par an. Des salaires élevés, qui sont plus élevés qu’aux Pays-Bas, par exemple ».
À partir du 1er janvier de cette année, les clubs de football et les joueurs devront payer des cotisations de sécurité sociale plus élevées qu’auparavant.
Dries Berwot a déclaré à la VRT que « le régime fiscal favorable dont bénéficient les clubs de football est une histoire compliquée. Les clubs ne sont pas obligés de verser les charges sociales qu’ils retiennent sur les salaires de leurs employés. Cela fait longtemps que l’on parle de changer cela, mais on en est encore loin ».
« Ce n’est pas à l’ordre du jour politique pour l’instant, mais si cela change à l’avenir, cela augmentera la pression sur les salaires des joueurs.
Entre-temps, le département des impôts a lancé l’opération « Zéro », une enquête sur les transactions financières de nombreux clubs de football professionnels.
« Quatorze des dix-huit clubs de première division peuvent s’attendre à des réclamations de la part du service des impôts. Jusqu’à présent, les réclamations s’élèvent à un total de 67 millions d’euros d’arriérés d’impôts et d’amendes. Ce montant est susceptible d’augmenter de manière significative car certaines enquêtes sont encore en cours.
Ces réclamations sont comme une colline de Damoclès au-dessus de la tête de certains des clubs concernés.